Non, les films et séries piratées ne sont pas morts : à vrai dire, leur retour en force se fait tout particulièrement sentir sur certaines plateformes, à l'instar de FMovies. De quoi enrager les grands du divertissement.
"Voler une voiture ? Jamais !"
Internet aura révolutionné bien des choses, y compris la façon de dérober toutes les propriétés intellectuelles possibles : forcément, les films et séries furent les premières œuvres à circuler librement, ce qui a posé bien des problèmes aux instances juridiques. "L'ère eMule" diront certains, qui s'est quelque peu calmée avec l'avènement des plateformes SVOD la dernière décennie, Netflix en tête.
Seulement voilà : avec l'augmentation régulière des tarifs, la multiplication des services payants - Netflix donc, mais aussi Prime Video, Disney Plus, Canal VOD… = ainsi que de leurs options et une facture qui ne cesse de s'alourdir, les plateformes de streaming illégales reviennent en force. En tête de liste, on retrouve FMovies, l'un des sites les plus consultés de sa catégorie : 160 millions de visites par mois, dont un tiers provenant directement des USA. En termes de visites via un navigateur web, cela fait aussi de lui un média devançant des titans comme Disney+ ou Crunchyroll. Forcément, cela pose problème.
Des structures qui se mettent en place
Devant l'essor de FMovies et de ses concurrents, Charles Rivkin, le PDG de la Motion Picture Association s'est récemment exprimé lors de la CInemaCon : il souhaite mettre en place un régime pour bloquer purement et simplement ces sites aux États-Unis. Un système déjà appliqué dans d'autres pays avec efficacité, mais néanmoins complexe à adopter aux USA. Là-bas, obliger les fournisseurs d'accès internet à "bloquer" la navigation sur ces sites web via des ordonnances judiciaires est problématique : cela vient notamment contrer la notion de liberté d'accès à internet.
On imagine que davantage de discussions auront lieu prochainement pour contrer le problème, tout en gardant en tête que certaines autorités gouvernementales s'y sont déjà cassées les dents. En France par exemple, impossible de ne pas penser à Hadopi, mis en place en 2009 et dont l'efficacité a souvent été remise en question au fil des années. Affiaire à suivre.